top of page
Rechercher
Alain G

Idéologie masculine ?

Récemment, l’actrice américaine Sharon Stone, évoquant ses nombreuses fausses couches, avait blâmé l’idéologie masculine qui, selon elle, serait la cause du manque de considération et d’empathie du corps médical à l’égard des femmes confrontées à ce genre de situation.

Pourtant les médecins, aussi bien en France qu’aux USA, ne sont pas tous des hommes, et certaines d’entre eux, bien que j’imagine dans une moindre mesure, font aussi l’objet pour le moins de reproches quant au manque de compassion, et même quant à la brutalité, dont elles peuvent avoir été accusées dans le cadre de leur activité professionnelle. Ainsi dernièrement en France, même si je ne suis en rien qualifié pour affirmer ou infirmer que les faits en question soient avérés ou pas, une gynécologue devenue secrétaire d’État a ainsi fait l’objet de plaintes à son encontre pour des viols qu’elle aurait commis, je suppose au cours de son activité professionnelle. Peu importe en ce qui me concerne de savoir si ce qui lui est reproché est vrai ou pas, cela relève en effet des autorités en charge de traiter ces affaires, car pour moi cela signifie de fait que des médecins du sexe féminin peuvent aussi être accusés en gros de ce dont Sharon Stone accusait les médecins du sexe masculin, quand elle désignait l’idéologie masculine comme étant responsable entre autre de l’isolement et du silence imposés aux femmes ayant notamment subi une fausse couche. Mais ces médecins sont-ils pour autant plus compatissants avec les hommes, ou même avec les femmes ayant d’autres pathologies comme le cancer par exemple ? Rien n’est moins sûr. Car selon moi qui en ai fait un peu, les études sont en général sanctionnées par des examens qui en principe impliquent que l’on se batte pour les réussir, ce qui crée une certaine atmosphère de compétition. C’est quand même assez rude il faut bien le reconnaître, et je crois que cela a tendance à endurcir, puisque seuls les meilleurs sont reçus, alors que même ceux qui échouent s’y sont pourtant en général également investis, passant souvent leurs week-ends à bosser pendant que les autres jeunes de leur âge allaient s’amuser en boîte de nuit. Moi je crois que c’est de nature à endurcir, et que même ceux sont les plus durs de ces endurcis qui réussissent leurs études. Alors à mon avis, ce n’est pas à priori auprès d’eux qu’on a le plus de chance de trouver le maximum de compassion, enfin je crois, quoique bien sûr rien ne soit systématique.

En ce qui concerne ces femmes devenues médecins et accusées de brutalité comme peuvent l’être certains hommes (et donc pas tous), bien sûr il serait possible de dire que si elles le sont, c’est parce qu’évoluant dans un univers masculin, elles ont été de fait obligées de se plier aux pratiques ayant cours dans le cadre de cette médecine dominée par le genre masculin. Mais, outre que je ne pense pas qu’aujourd’hui les femmes soient sous-représentées dans le corps médical, ce serait leur nier toute capacité à imposer leur point de vue ou vision des choses, si on considère par principe qu’elles seraient hostiles d’office à la manière masculine d’exercer la médecine, telle qu’elle est enseignée dans les facultés et les universités, et d’ailleurs aussi par des femmes ayant la qualité de professeurs en médecine. Cela sous-entendraient que les femmes qui s’engagent dans de telles études n’auraient pas la force de caractère pour imposer aux hommes leur façon de voir les choses, qu’elles seraient donc faibles et influençables, mais qu’en aucun cas elles ne le ferait par adhésion à cette manière de procéder qu’auraient les hommes. N’est-ce pas un peu simpliste ?


Mais au fait, en quoi consisterait exactement cette idéologie masculine de manière générale ?


Est-ce que l’on pourrait ramener cette idéologie masculine à tout ce qui tourne autour de la domination, voire de la répression, du féminin ? C’est bien sûr quelque chose qui existe, il ne faut pas être naïfs. Mais est-ce que cela est complètement absent de l’autre côté, du côté de l’idéologie féminine ou féministe plutôt extrémiste, comme par exemple dans la pensée de VALERIE SOLANAS, auteure notamment de SCUM MANIFESTO ? Pour vous en rendre compte, vous pourriez déjà aller sur WIKIPEDIA voir ce qu’on raconte à son sujet, mais bien sûr il n’y a pas qu’elle, même si elle semble assez emblématique par sa radicalité.


Est-ce que l’on ne devrait pas plutôt chercher les racines de cette idéologie masculine dans cette culture de compétition qui s’impose dans nos sociétés ainsi que dans le culte de la performance qui en découle, et dont la devise, s’il fallait lui en donner une, tiendrait sûrement dans ces deux mots qui sonnent comme un impératif que l’on se fixe tous à nous-mêmes et aux autres : vite et bien !

Si c’est là-dedans que se trouvent les origines de l’idéologie masculine, alors comment expliquer que tant de femmes soient également si accros à la compétition ? Serait-ce là encore la faute des hommes qui les auraient perverties et converties à cette drogue dure ? Ne serait-ce pas un peu trop facile ? Car rien que dans la nature, il n’y a pas que des mâles qui luttent pour survivre dans un monde où règne la loi du plus fort, c’est-à-dire en somme la compétition pour la survie. Chez les hyènes par exemple où ce sont les femelles qui dominent, la compétition y est-elle moins dure ? Je ne crois pas. Dans ce cas pourquoi dans l’espèce humaine, cela serait différent s’il y avait une inversion de dominance, ou même s’il n’y avait plus que des femmes sur Terre ? Selon moi, la recherche du pouvoir, même si de fait elle est surtout masculine, n’est pas complètement absente chez de nombreuses femmes. Peut-être que s’il y avait une inversion de dominance dans notre espèce, à la longue les femmes se viriliseraient tout comme je crois chez les hyènes les femelles dominantes sont généralement plus imposantes que les mâles. Bien sûr ce n’est qu’une hypothèse qui finalement ne vaut pas moins que celle qui consiste à partir du principe que si les femmes étaient au pouvoir les choses seraient radicalement différentes. Peut-être que oui, ou peut-être que non, même si je comprends qu’on puisse trouver séduisant d’y croire quand on voit l’état dans lequel les hommes ont laissé la planète.

Quoi qu’il en soit, il est vrai que la compétition semble à priori quand même plutôt régner chez les hommes que chez les femmes, même si cela existe aussi chez elles, mais peut-être dans une moindre mesure. Ainsi chez les hommes, la compétition va se nicher jusque dans les relations amoureuses qu’ils peuvent entretenir avec l’autre sexe, tant et si bien que l’on ne se tromperait pas énormément si l’on parlait pour beaucoup d’hommes de séduction guerrière, puisque alors on a tendance à ce sujet à parler de conquêtes amoureuses.

Pour savoir s’il en va différemment chez les séductrices ou dévoreuses d’hommes, il faudrait sans doute enquêter auprès des femmes en général pour savoir si elles utilisent le même vocabulaire que les hommes en la matière ou un tout autre vocabulaire. Ce serait, je trouve, intéressant d’en avoir le cœur net, vous ne trouvez pas ?


Mais quelle que puisse être la situation actuelle, face au constat que l’on en fait, deux voies semblent se présenter à nous.

Certains, et certaines, préconisent de fermer les classes mixtes, de rouvrir les écoles pour filles et les écoles pour garçons (et d’ailleurs pourquoi seulement les écoles ?), ce qui obligerait à terme sans doute à confier plus tard la mise en relation des deux sexes à des intermédiaires, comme des marieurs ou des marieuses.

A l’extrême, on pourrait même aboutir à une TALIBANISATION de la société ou au contraire à une SOLANASITION (ou SOLANISATION ou comme vous voudrez, en m’excusant évidemment pour ce néologisme approximatif se rapportant bien sûr à VALERIE SOLANAS précédemment citée).

Personnellement, je préférerais quand même que l’on continue tant bien que mal sur la voie de la mixité, en espérant bien sûr, qu’à la longue, féminin et masculin finissent par s’harmoniser mutuellement et parvenir enfin à trouver durablement un point d’équilibre qui ne lèserait aucun des deux sexes, ni aucun des genres intermédiaires pouvant exister. Mais certainement que je dois rêver.

6 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout

Hypocrisie

Si on me demandait quel serait pour moi le comble de l’hypocrisie, je dirais que les exemples en la matière ne manquent certes pas, mais...

Sacrifice

Je n’ai pas la religion du sacrifice, mais je pourrais éventuellement faire le sacrifice de ma vie pour quelqu’un que j’aime ou, le cas...

Évolutionnaire

Quand j’étais jeune, j’avais, comme beaucoup d’autres jeunes je pense, une vision très idéalisée de la révolution. Et puis j’ai vieilli...

Comments


bottom of page