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Le choix ?

Alain G

En fait dans la vie, on a pas trop le choix : on doit faire des choix, quasiment en permanence, que ce soit pour des choses importantes ou que ce soit pour des choses plus futiles, comme par exemple choisir le programme TV quand il y a plusieurs émissions intéressantes en même temps. Certes, on peut choisir de regarder un programme et, si on en a la possibilité, d’en enregistrer un autre qu’on pourra regarder plus tard, sauf que plus tard ça peut aussi être jamais, car il faut encore pouvoir trouver le temps pour ça, et ça n’est pas aussi évident que c’en a l’air. Les émissions enregistrées peuvent ainsi s’accumuler sans qu’on ait vraiment le temps de les visionner, ou alors il ne faudrait faire que ça, et c’est plutôt rare en fin de compte d’avoir une telle opportunité. Donc, si on n’apprend pas très tôt à faire des choix, on en vient très vite à être submergé dans le meilleur des cas, ou pire à ne plus savoir quoi faire, à ne plus savoir où donner de la tête, à être complètement perdu comme si on n’avait plus prise sur rien, à être entièrement dépassé, et ça n’est pas du tout agréable comme sensation. Mais apprendre à faire des choix supposerait en réalité que l’on se connaisse suffisamment pour savoir ce que l’on veut vraiment, et ça, sauf à se faire aider par un professionnel digne de confiance, et non un charlatan, on ne le sait guère quand on est jeune, et que l’on se cherche encore. Du coup, il arrive souvent que l’on se trompe et qu’on fasse les mauvais choix. En effet, les choix qu’on ferait à quarante ou soixante ans par exemple ne seraient pas toujours ceux qu’on a fait à vingt ans, et c’est normal puisqu’en général on évolue. Et d’ailleurs souvent il faut pouvoir se tromper pour apprendre de ses erreurs, et parvenir à s’améliorer.

Faire des choix, ou même un seul, est vraiment l’une des choses les plus difficiles au monde, mais qu’on est amené à faire tout au long de sa vie, même si on n’aime pas ça, comme ceux par exemple qui préfèrent laisser les autres choisir à leur place, les autres ou alors le hasard pour quelques uns à moins que ça ne soit le destin pour d’autres. Aussi certains peuvent être tentés de choisir une religion qui leur donne quasiment un mode d’emploi à suivre à la lettre pour les dispenser d’avoir à choisir. Mais pour ça, il faut déjà avoir la foi me semble-t-il, ce qui n’est pas forcément le cas de tout le monde. Une chance pour eux qu’il y ait des circonstances où l’on n’ait pas à choisir : les fameux choix imposés, quand par exemple on a théoriquement le choix mais que l’une des deux options (pour faire simple) qui se présente à nous est tellement pire que l’autre, qu’on a en fait l’impression de ne guère avoir le choix. Et ça n’arrive pas si rarement que ça.

Et puis il y a les choix qui ne dépendent pas de nous, en tout cas pas complètement, comme par exemple à l’occasion d’une élection où notre choix ne compte que pour une voix parmi beaucoup d’autres. Mais ça n’est pas seulement vrai pour les élections, il arrive aussi qu’on ait à faire collectivement un choix de société, et il me semble qu’on est justement à l’un de ces moments-là où l’on va devoir choisir, et assumer les conséquences du choix que l’on fera.

A quoi fais-je allusion ? Eh bien, vous l’aurez aussi sans doute remarqué, le monde (pas seulement en France) est en train de connaître un affrontement entre les tenants d’un régime politique plus autoritaire et les partisans de la démocratie. Qui des démocrates ou des autocrates l’emportera, bien malin qui pourrait le dire aujourd’hui avec certitude. Mais il faudra bien que chacun se positionne tôt ou tard par rapport à cela de manière à être prêt à en assumer les conséquences éventuelles le cas échéant, car manifestement les menaces et les dangers semblent à présent venir de toutes parts, aussi bien de l’intérieur que de l’extérieur, ce qui me fait immanquablement penser à la chanson « Les loups » brillamment interprétée par Serge Reggiani, à ceci près que dans cette chanson les choses se terminaient quand même plutôt bien, puisque comme il y est dit les loups finirent par sortir de Paris après que les hommes aient retrouvé l’amour et la fraternité. Or dans nos sociétés occidentales du chacun pour soi ça me semble quand même loin d’être gagné. D’où cette question qui me trotte dans la tête : Dieu, pour autant qu’on y croit, préfère-t-il plutôt les démocraties ou les dictatures ?

 
 
 

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